Une fenêtre sur le monde

Enthousiaste, intéressée, inquiète et contente sont les émotions par lesquelles je suis passée quand j’ai signé pour partir 3 mois hors de mon pays. Quand j’ai entrepris les premières démarches, j’étais certaine qu’explorer un nouveau pays serait une de mes expériences les plus captivantes et sensationnelles.

L’idée de vivre à l’étranger était amusante mais partir de la maison me faisait peur et mal au cœur. C’était au cours d’une réunion de famille que je suis partie et beaucoup de cœurs battant se sont fait entendre.

Des étreintes, des larmes et des sourires étaient dans l’air quand je disais au revoir et que je les laissais derrière moi pour aller en Jordanie.

A ce moment-là, je me suis rendue compte de ma souffrance avec tous mes amis de CABURERA que j’ai rencontrés en Palestine puisque nous devions attendre pendant très très longtemps à la frontière israélienne car nous devions expliqué chaque chose que nous allions faire au Portugal. Nous avons attendu pendant sept heures avec beaucoup de peurs, de déception et de désespoir d’apprendre une nouvelle expérience en dehors du pays.

Après cette étape frustrante, nous avons laissé derrière nous tous ces mauvais sentiments, nous les avons surmontés facilement et regardions de l’avant afin de profiter et de réussir cette expérience. Puis l’espoir a illuminé notre chemin quand nous avons atterri dans notre cher Portugal et que nous avons été récompensés par les belles plages de Faro sans que personne ne vous demande une pièce d’identité.

Ce que je préférais mis à part de rencontrer quelques nouveaux amis et apprendre de nouvelles traditions, était de voir la mer tous les jours sans aucune peine/complication. Je disais « Yallah, allons à la plage » et tout était prêt en moins de 15 minutes, nous n’avions pas besoin ‘attendre une éternité pour obtenir un permis pour aller nager et respirer de l’air frais.

Grâce à Dieu, j’ai eu la chance de voyager, d’explorer un autre pays, d’apprendre des nouveaux mots, de rencontrer des gens et par-dessus tout, comprendre que ma vie a de la valeur. 

Faire une formation à l’étranger vous offre des opportunités pour un avenir meilleur et cela nous donne aussi la force de changer notre vie pour une meilleure et de réaliser nos rêves.

 Olivia Odeh

Olivia Odeh

 

Journal intime : 3 juillet 2015

Je vais vous raconter une histoire à propos d‘une ville spéciale qui tient une place particulière dans mon cœur… Dès l’instant où je suis arrivée ici, j’ai senti que cet endroit allait changer quelque chose en moi, qu’il allait m’offrir la chance de voir la vie différemment. C’est ce qui est arrivé, pas seulement en raison du voyage et le fait de rencontrer de nouvelles personnes, je pense que cela est relié à la ville en elle-même, sa population, sa nature et aussi sa simplicité.

Les mots ne peuvent décrire combien les gens sont gentils, aimables et généreux et rien ne peut décrire la splendeur de la nature…les plages, les îles, les oiseaux chantonnant  toute la journée, des fleurs près de la marina, des gens dansant dans les rues, des festivals culturels, de la musique live tous les week-end…Tous ces petits détails m’apportent un sentiment de quiétude et c’est ce qui fait que cette ville unique restera dans mon cœur et mon esprit à jamais.

Eh bien, je dois avouer que la vie professionnelle ici vous fait aimer travailler ! L’idée que les gens travaillent ensemble et qu’ils ont un esprit d’équipe comme s’ils étaient une famille qui doit atteindre un but vous rend fier et heureux d’en faire partie.

Vous aurez ce courage interne qui vous motive et vous donnerait le meilleur de vous-même pour être à la hauteur de cette famille unie et réussie. En outre, ils essaient toujours d’organiser des activités extérieures pour renforcer ce lien.

A partir d’aujourd’hui, il ne me reste plus qu’un mois et j’essaie de profiter de chaque moment pour en faire un mois spécial… Je remercie toutes les personnes qui ont œuvré pour que cette mobilité se passe pour le mieux. Cela représente beaucoup pour moi de vous voir faire tous ces efforts pour qu’on puisse tirer le meilleur de cette expérience.

Dalia Lubbadeh

 

Dalia Lubbadeh

 

Une histoire à raconter

Reem Al Mohtar Nous ne sommes pas des passagers dans la cité du soleil – Faro mais nous ne sommes pas non plus des résidents dans la lumière de ses rues, nous sommes venus pour une expérience de vie et c’est devenu L’expérience de notre vie, une de celles qui vous ouvre de nouvelles portes pour aller à la découverte de secrets fascinants qui se cachent derrière.

Reem Al Mohtar Nous ne sommes pas des passagers car les passagers ne voient que le décor mais n’ont pas la chance de voir l’envers du décor. Cette ville magique a beaucoup à raconter et beaucoup d’histoires à y créer. A la fin, tout a rapport avec les détails, car c’est ce qui façonne nos vies et les détails de cette ville sont magnifiques, artistiques et charmants.

 

Reem Al Mohtar

 

 

 

Reem Al Mohtar

 

 

 

Si cette ville devait être un personnage célèbre, ce serait un mix entre Marilyn Monroe avec sa fascinante beauté, Charlie Chaplin avec ses compositions uniques de joie et d’intelligence, Voltaire et son sens de la révolution et l’histoire qu’il renferme et pour finir, Ziad El Rahbani avec sa musique et son rythme.

Reem Al Mohtar

Reem Al Mohtar

Reem Al Mohtar

Faro est une œuvre d’art. Cet endroit vous permet d’expérimenter la signification d’appartenance et de garder vos rêves à l’état sauvage  … Ici, le temps passe vite, vous vous efforcez de saisir le moment mais il vous échappe doucement avec joie et peine.

 

 

Reem Al Mohtar

A Faro, vous aurez toujours une histoire à raconter !

Reem Al Mohtar

 

Première fois en Jordanie

Quelques jours après mon premier voyage en Jordanie, les souvenirs sont encore frais. Etait-ce hier que je grimpais le canyon rocheux de Petra tentant d’accéder au Monastère avant que le soleil méridional ne m’épuise ou était-ce la semaine dernière ? Quand est-ce que le sable du désert finira t-il par disparaître de mes chaussures ? Et pour finir, quand est-ce que j’aurais l’occasion de manger à nouveau ce délicieux Mansaf que nous avons dégusté dans un camp de bédouin du Wadi Rum ?George OrfanosCommençons par le début. Laissant derrière nous le calvaire du passage frontière israélo-jordanien, nous avons été surpris par le brusque changement de décor. Même si seulement quelques douzaines de mètres nous séparés, tout était différent jusqu’à la texture du sable.

Après avoir quitté le terminal, les gens semblaient plus détendus et plus enclins à venir en aide aux autres. Le chemin en taxi vers l’hôtel de la Mer morte, nous a permis de changer d’air et d’état d’esprit et d’apprécier la nouvelle vue que nous avions.

Au fur et à mesure que nous avancions le long de la rive du Jourdain, les plantations d’ananas supplantaient les plantations de bananes. Puis, nous retrouvions le désert à l’approche du grand lac salé. Ce qui nous a le plus surpris est la succession d’hôtels et de resorts. Il n’y a rien d’autre. Pas même une résidence à proximité. D’ailleurs, même la route s’appelle la « route des hôtels ». Enfin, les portes de l’hôtel dans lequel nous devions descendre, apparurent devant nous. Un luxueux quoique solitaire château dressé entre le désert et la Mer morte. Les quatre jours suivants que nous y passâmes, nous ont transportés ailleurs, comme si tout s’était arrêté. Un hôtel cinq étoiles au luxe audacieux peut même faire chavirer le plus austère des modestes et répondre à l’appel des sirènes.

George Orfanos

Bien évidemment ces impressions se dissipèrent dès que nous avons pris le bus pour la prochaine partie de notre voyage – la Jordanie, en vrai. Le fait de passer par la campagne a inspiré à chacun de nous un léger sentiment de culpabilité.

Durant tout ce temps, nous étions confortablement installés à se faire chouchouter dans une oasis artificielle et tout à coup, la réalité nous frappe. C’était la véritable Jordanie, un pays ravagé par la sécheresse quasi-constante ; la majorité de sa population essaie désespérément d’économiser de l’eau alors que les riches restent confinés dans leurs tours d’argent gaspillant des litres et des litres d’eau, tout simplement parce qu’ils peuvent se le permettre.

Perdu dans mes pensées, le chauffeur nous surprend avec une vues des plus incroyables ; un petit café, ne comportant pas plus de six chaises, perché au sommet d’une falaise.

Nous avions voyagé depuis au moins 3 heures à travers les sentiers de montagnes sinueuses et assis là, sur ces chaises, vous pouviez voir clairement la Mer morte et s’il n’y avait pas eu de tempête de sable, je parie qu’on pouvait se frayer un chemin jusqu’en Israël.

George Orfanos

La première étape fut Petra, la mystique. Nous arrivâmes à l’hôtel tard dans la soirée et tout le monde n’avait qu’une seule envie, aller voir le canyon. « Petra de nuit » est une expérience formidable, exactement comme cela est annoncé, voire plus. Le simple fait de marcher entre les falaises, dans les étroits sentiers remplis de lanternes, et la lune pour seule lumière, est tout simplement effarant. La féérie et le silence mystique nous incita à aller plus loin. Quand nous avons atteint le Trésor, un autre cadeau nous y attendait, la musique traditionnelle en direct. La demi-heure suivante, nous étions tous captivés par le son du oud, assis devant l’imposante façade de pierre, sirotant silencieusement notre thé. Le lendemain, nous visitâmes encore une fois Pétra mais cette fois à la lumière du jour. Personnellement, j’étais complètement fasciné par l’ingéniosité de construction de cette cité taillé dans la roche. Qu’est-ce qui a poussé ce visionnaire à tailler des édifices dans la pierre ? Quand tout le monde ne voyait que des falaises, comment a-t-il pu lui, concevoir un palais ou un tombeau ?

George Orfanos

Notre prochain séjour était à Wadi Rum. Au beau milieu du désert jordanien, des petites tentes de bédouin se fondent dans le décor. Pour la première fois de ma vie, je pouvais retirer mes chaussures et apprécier de marcher pieds-nus car même à l’intérieur des tentes, le sol n’était que du sable fin. Le paysage lunaire s’est révélé plus captivant que jamais, nous invitant à dormir sous le ciel étoilé contemplant la Voie lactée des heures durant. Tout avait l’air d’un tableau ou pour les amateurs de science-fiction comme moi, une scène sortie tout droit du film Dune (je pouvais presque entendre les Thumpers appeler les énormes vers de sable !). Le matin suivant, nous sommes montés dans plusieurs jeeps nous dirigeant au cœur du désert. Un panorama de splendeur rivalisant avec l’austère majesté des montagnes ne sont jamais gravé dans nos mémoires.

George Orfanos

Tout cela est derrière nous maintenant, et on ne peut s’empêcher de ressentir un certain ennui. Une fois que vous avez goûté au primaire, universel et infini appel du désert, toute ville n béton pâlit en comparaison.

George Orfanos

Participant grec TG2 Ca.Bu.Re.Ra en Palestine

 

 

 

Défis avec CaBuReRa : l’expérience de Zahraa

Défis avec CaBuReRa : l’expérience de Zahraa

Challenges with CaBuReRa: Zahraa’s experience Je m’appelle Zahraa Nemer. Je viens du Liban, de la vallée de Beqaa plus précisément. Je suis née et est toujours vécu à Baalbeck. Je suis archéologiste, expert en restauration, je vais commencer mon doctorat à l’université du Liban. J’adore la lecture et l’écriture créative. Mon but dans la vie est de faire la différence peu importe ce que je fais. De continuer à vivre dans la pensée des personnes que j’aime même dans l’au-delà. Je déteste voir des personnes être égoïstes et vivre leurs vies comme s’ils étaient immortels. Quelque fois, je leur dirais « souvenez-vous que vous êtes venu dans ce monde avec un lot de bonnes et mauvaise choses, tirez-en le meilleur et donnez plus que ce que vous recevez. Ayez une vie heureuse ».

Il y a environ deux mois, j’ai vécu une expérience inoubliable avec le projet CaBuReRa. J’ai eu l’opportunité de promouvoir l’interculturel et mes compétences interactives, d’avoir une expérience dans la gestion de projet, de partir à l’étranger et d’apprendre une nouvelle langue.

Je suis donc allée dans une ville nommée, Palerme, située en Sicile, une île dans le sud de l’Italie. C’est le plus bel endroit que j’ai vu. Etre en présence d‘une telle beauté m’a aidé à voir la vie sous un autre angle. Etre heureuse et apprécier ce que l’on a, être ouvert d’esprit, ne pas prendre les choses pour acquis, aimer tout et tout le monde.

L’expérience du projet CaBuReRa  pour les jeunes est incroyable. Cela a eu un impact énorme sur moi à bien des égards. J’ai changé la manière dont je regarde le monde et élargi le contact avec les personnes et assisté à des évènements au-delà de mon expérience, autrefois limitée.

Je suis extrêmement contente d’avoir eu cette opportunité. C’était une expérience merveilleuse à plusieurs niveaux. Cela m’a simulé intellectuellement et socialement. Je sens que cette expérience a eu un immense impact sur moi. Grâce à ce programme, j’ai pu rencontrer quelques uns des plus brillants jeunes esprits d’Europe et du monde.

Maintenant que j’arrive à la fin de ma destination, je voudrais remercier toutes les personnes que j’ai rencontrées, pour leurs efforts et leurs enseignements.

Le savoir et la sagesse que vous m’avez transmis sera un soutien et d’une grande aide tout au long de ma carrière. Je crois que mon succès est dû à votre soutien sincère et vos conseils.

Veuillez me laisser exprimer ma profonde gratitude pour avoir cru en moi. Vous avez été des amis excellents, des professeurs, des mentors et une grande source d’inspiration. Vous m’avez poussé à suivre mes buts avec rigueur et persévérance. Vous m’avez montrée la valeur de l’honnêteté, la sincérité et la confiance dans le travail. J’apprécie sincèrement et accorde une grande importance à tout ce que vous m’avez appris. Cela restera à jamais un contributeur derrière mon succès et mes réussites. J’attends avec impatience le jour où je pourrai faire la même chose pour quelqu’un d’autre. Je ne vous oublierai jamais.

 

 

Je vous remercie encore une fois pour votre disponibilité, votre soutien et patience.

Thessalonique … Capitale européenne de la culture et de la jeunesse

pic1 Thessalonique, capitale de la région de Macédoine, est considérée comme la deuxième plus grande ville de Grèce et est considérée comme la ville de la jeunesse car elle possède deux grandes et célèbres universités (Aristote et Macédoine). De plus, vous remarquerez des sites multiculturels datant des périodes byzantine, ottomane et grecque.

Notre expérience thessalonique a commencé avec le train que nous devions prendre afin de parvenir à cette extraordinaire ville. Seulement, tous les billets étaient vendus mais nous avons tout de même réservés des billets sans place assise pour avoir la chance de visiter cette ville.

Nous avons entamé notre premier jour avec un délicieux petit déjeuner à la grecque et plus précisément, avec une pâtisserie appelé « boughatsa ». Ensuite, nous avons visité « the white tower », la Tour Blanche, un monument de quatre étages empli d’Histoire sur les périodes de Thessalonique, le toit a la meilleure vue sur la ville et la mer. Nous avons continué avec une agréable balade sur la promenade en front de mer. L’une des vues les plus connues c’est le square de Aristote et le square d’Alexandre le Grand et les rues parallèles qui vous permettent de voir les sites historiques et touristiques les plus importants, l’un après l’autre.

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Le deuxième jour, nous sommes allés dans les points de rencontre des étudiants, comme le Bit Bazar, une zone pleine de cafés et restaurants pour étudiants.

Nous sommes allés au sommet d’une grande colline surplombant la ville pour profiter de la vue du kastro (château) dont les murs encerclent la citadelle intérieure de « Eptapyrgio ». Heureusement , nous avons vu un grec avec son Bouzouki et un gars de notre groupe lui a demandé s’il pouvait utiliser don “bouzouki” et il a joué quelques notes de musique arabe avec un instrument grec au bord d’un château, cela nous a permis de compléter notre expérience multiculturelle. Nous avons terminé notre journée par une pause dans un restaurant sur la Crète. La bonne nouvelle est que notre voyage retour à Athènes était bien confortable avec de nombreuses places !

Par ailleurs, près de Thessalonique, vous trouverez un paradis sur terre… Chalcidique a les meilleures plages de Grèce, une eau cristalline, des paysages à en couper le souffle. Sur la carte, cela ressemble à « l’instrument du diable » à trois jambes, c’est comme ça qu’ils les appellent, et chaque jambe possède sa spécialité. La première, du côté ouest, vous trouverez les meilleurs endroits pour la vie nocturne, des endroits modernes et branchés ; la deuxième, les endroits familiaux, pour se relaxer ; la troisième a ses propres pensionnaires, elle contient un grand nombre de monastères et se sont autoproclamés comme faisant partie de l’église orthodoxe grecque.

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Les habitants de Thessalonique sont très fiers d’avoir cet endroit, ils ont d’ailleurs une blague familière à propos d’un habitant de Thessalonique qui s’est éteint et  est allé au paradis donc un ange lui fit faire le tour des plus beaux endroits du paradis et une fois terminé, l’ange lui demanda « aimes-tu ces endroits ?ne sont-ils pas incroyables ? » et l’homme répondit « Mmmm…. bien sûr, je les aime, ils sont superbes mais il n’y a rien de plus merveilleux que Chaldicique ».

Pour finir, il y a une expression de Nikiforos Choumnos, un érudit byzantin et contemporain de la période Palaiologan, qui résume la chaleur de Thessalonique et de ses habitants, «  κανείς δε μένει χωρίς πατρίδα όσο θα υπάρχει η Θεσσαλονίκη » qui signifie que nul ne demeure sans patrie tant que Thessalonique existe.

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Par: Ahmed, Haya, Ibrahim and Nahar

Participants TG2 en Grèce

 

 

Un voyage de 1000 kms commence par un seul pas

Parfois les plus belles choses sont les plus difficiles à décrire. Il y a quelque chose à propos de Palerme, où devrais-je dire « La ville de l’Amour et de la tendresse », qui vous sépare du reste du monde à réfléchir, agir, apprendre et avoir du plaisir. “Buongiorno signorina, Benvenuti in Italia”, dit l’hôtesse. A ce moment précis, j’ai su que mon voyage de plus de 1000 kms allait commencer avec cette étape.

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Mon stage à Palerme est une opportunité dont je serai toujours reconnaissante et c’est le moment que je chéris le plus dans mon expérience professionnelle. Au cours des deux premiers mois à Palerme, j’étais immergée dans une culture qui est différente de la mienne et cela m’a permis de m’ouvrir et d’élargir ma vision du monde, limitée jusqu’à présent.

Cela m’a exposé à de vrais challenges et une myriade d’aventures qui m’ont conduit à devenir une personne plus confiante et penseuse et m’ont offert un nombre infini d’opportunités pour grandir en tant qu’individu.

En tant que palestinienne, vivant sous occupation israélienne, où les Palestiniens doivent négocier pour obtenir leurs droits humains les plus fondamentaux et des ressources pour vivre, je voulais utiliser cette mobilité pour m’aider à aider les immigrants défavorisés à Palerme. Heureusement, j’ai eu la possibilité de travailler dans trois différentes précieuses organisations : HRYO (Organisation de la jeunesse pour les droits de l’homme), Santa Chiara (Jardin d’enfants pour les enfants d’immigrants) et Cesie (l’organisation hôte pour aider les Jeunes).

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De plus, au fil des ans, j’ai voyagé dans différents pays d’Europe. Cependant, je n’ai jamais trouvé ce soutien pour la cause palestinienne que j’ai trouvé parmi les gens ici, à Palerme ; j’étais ravie de voir la reconnaissance et l’éligibilité de la Palestine soit reconnue par les Italiens ce qui m’a rendue encore plus amoureuse de tout le pays. A Palerme, on vous accepte tel que vous êtes, quelque soit votre religion, votre couleur, votre camp politique ou même votre équipe de football préférée. Là-bas, vous êtes libre d’exprimer votre point de vue, vos opinions politiques ou religion comme bon vous semble, sans jugement.

Je suis éternellement reconnaissante du temps que l’on m’a accordé pour explorer et découvrir ce que signifie d’apprécier un monde différent de celui auquel je suis habituée et de communiquer avec des gens qui m’ont donné une perspective de vie dynamique et positive. Les souvenirs seront toujours en moi, au fil du temps, quelques uns de ces détails marquants qui sont si chers à mon cœur s’effaceront. Cependant, quand je regarde les centaines de photos que j’ai prises à Palerme ; quand je regarde ces grands sourires, ces visages éblouissants, ces yeux lumineux, ce vieux bâtiment, les églises, la « arancina », la « brioscia », la belle mer et plus particulièrement les personnes aimantes, je m’en rappellerai toujours.

Même si mon expérience est presque terminée, mon regard et mon approche de la vie est grandement influencé par mon séjour à Palerme et je sais qu’un jour, je retournerai dans la « Cité de l’Amour ».

 

 

 

 

 

 

γεια σας! – Bonjour de Grèce : l’expérience d’une jeune jordanienne

Vivant dans un pays étranger vous fait créer des amitiés inhabituelles. A cause de mon terrible sens de l’orientation : j’ai mis un mois à aller à la station de bus qui est à 10 minutes à pieds de chez moi de sorte que le GPS et Google Maps sont devenus mes meilleurs amis durant mon séjour en Grèce.

In Greece, nature is accessible for everybody to enjoy!   En Grèce, la nature est accessible à tous. Tout le monde peut en profiter !

 

Ce que j’aime à propos de la culture grecque c’est que les gens sont vraiment sympathiques, aimables et extrêmement décontractés et vous voyez les cafés bondés de monde toute la journée. Je ne peux dire à quel point la nourriture est délicieuse, ce qui m’a valu de devenir dépendante au gyros.

Je n’ai pas aimé le fait que les magasins et supermarchés ferment tôt comparé à la Jordanie et en plus tout est complètement fermé le dimanche !

Où que vous alliez, vous sentez le riche patrimoine historique et culturel de la Grèce, elle regorge de nombreux endroits et de musées remarquables à visiter ainsi qu’une variété de choix pour les sorties nocturnes. Mais ce que j’appréciais le plus c’est que la nature est accessible à tous et tout le monde peut en profiter ! il y a tellement d’activités à faire sans que vous ayez à sortir votre porte-monnaie, par exemple, aller courir autour de la marina, aller à la plage pour profiter du soleil et vous baigner quand vous le voulez, ou vous simplement vous asseoir quelque part avec une belle vue ce qui est facile à trouver en Grèce pour admirer le merveilleux coucher de soleil.

Nous avons réussi à nous faire des amis dans les endroits que nous fréquentions souvent ce qui nous a permis de nous sentir les bienvenus et plus attachés à la Grèce.

Ce que je veux vraiment dire c’est que vivre à Athènes pendant 3 mois occupera toujours une place particulière dans mon cœur.

 

Cyrine Hamarneh

 

NOTRE journée palestinienne

Avec des larmes, des étreintes, de la compassion, de la reconnaissance, nous avons terminé le grand jour, après 2 jours de travail et de course pour que tout soit parfait, cette journée dépassa toutes nos attentes.

Tout a commencé quand notre manager nous a demandé d’organiser une journée pour la Palestine, un jour durant lequel, nous présentons notre pays aux employés et clients de MAPS. Au début, je me suis dit, bon et bien ça va être facile, nous allons faire une petite présentation, préparer quelques plats et nous leur montrerons la danse traditionnelle palestinienne. Mais quand nous avons dû affronter la tempête, parce que ce n’était pas facile du tout, nous devions tout organiser à partir de zéro, nous devions penser au moindre petit détail parce que nous voulions réussir, on nous avait confié une énorme responsabilité afin de partager notre réalité, notre occupation, notre histoire, notre patrimoine, enfin tout. Nous devions être les ambassadeurs de notre Palestine et envoyer un message et une prise de conscience à notre public.

C’est ainsi que cela a commencé. Tout d‘abord, l’Histoire de la Palestine depuis les temps anciens jusqu’à nos jours y compris l’occupation bien sûr et comment nous en sommes arrivés là aujourd’hui et apparemment, c’était choquant car tout ce qu’ils savent sur la Palestine, ils l’ont appris des médias et de la propagande donc cela a soulevé beaucoup de questions.

Ensuite, des cercles ont été formés avec un fond de musique et tout le monde applaudissait essayant d’apprendre le « Dabké » à la Palestinienne bien sûr.

Le clou de la journée,  “la Cuisine”, cela a commencé avec des manaqeesh pour le petit déjeuner avec du thé et de la sauge, puis la bombe du jour était le « makloobe », le poulet à l’envers. C’était un véritable défi mais grâce à Dieu, ce fut un succès et tout le monde a adoré. Maintenant, nous devons retourner en Palestine et ouvrir un restaurant pour Olivia puisque c’est elle la super chef du jour.

Pour finir, je souhaiterais qu’il y ait assez de mots pour décrire cette incroyable journée, comment elle s’est achevée et combien cela m’a touchée, Wissam et Olivia, et toutes les personnes présentes et les mots du manger et du directeur de MAPS et la façon dont ils ont décrit leurs expériences et leur visite en Palestine. C’était très émouvant et cela nous a fait pleurer. En plus de la compassion de chacun, qui nous a fait ressentir combien étai important ce jour pour tout le monde, nous ne pourrions jamais assez remercier ou être plus fier ou reconnaissant de cette opportunité et cette journée.

 

 

LIBAN : UN VOYAGE INATTENDU

C’est à la fin du mois de Mars que Daniel est venu me voir pour me parler d’un nouveau projet européen appelé CaBuReRa. Nous étions en train de déjeuner chez « Habib’s Donner Kebab», (quelle coïncidence !) alors qu’il me parlait, je pouvais déjà sentir l’adrénaline monter … Submergée d’émotions, positives et négatives – dois-je rester ou m’en aller ?! – nous avons décidé de nous réunir à Anje afin d’obtenir toutes les informations nécessaires et les démarches à suivre pour nous inscrire.

Suite à cette réunion, nous ne savions que penser – trop d’informations – c’est de la folie. Aucun d’entre nous n’a étudié ni travaillé à l’étranger, ni même en dehors de notre petite ville. Nous allions VRAIMENT sortir de notre zone de confort.

C’était l’une des principales raisons pour laquelle nous voulions le faire : nous sentions qu’on stagnait, qu’on n’évoluait pas. Nous avions besoin de quelque chose dans notre vie pour réellement nous sentir vivant. Et c’était une occasion en or qui nous permettrait de mûrir autant sur le plan professionnel que personnel en espérant que cela nous ouvre des portes dans le futur.

Par conséquent, nous décidâmes d’y aller….

Nos parents étaient paniqués. Certains de nos amis disaient que c’était dangereux, que ce n’est pas un pays sûr, que nous ne devrions pas partir, etcetera.

Les informations délivrées par les médias de masse peuvent vous perturber, vous effrayer et plus important encore, vous désinformer.

L’image que l’on se fait du Moyen-Orient, présentée par les médias est, des hommes avec des grosses barbes, des foulards sur leurs têtes, des femmes en burka, la guerre et la destruction de partout. Je n’avais même pas pris de shorts pensant que je ne pourrais les porter, que ce serait irrespectueux.

Devinez quoi ? Quand nous sommes arrivés, nous pensions être aux Etats-Unis ou autre… Les femmes s’habillent de manière tellement sophistiquée – talons hauts, robes courtes, ongles et cheveux longs, toujours hyper maquillées. Les hommes (mais aussi les femmes !) sont fiers de d’exposer leurs voitures (Mustang, Lamborghini, Ferrari, Porsche, Camaro…).

Où que nous regardions, nous trouvions un restaurant ou un café américain – Starbucks, Dunkin’ Donuts, McDonald’s, KFC, Domino’s, etc…

Nous avions l’impression que pour la plupart des Libanais (nous vivons à Beyrouth donc nous prenons Beyrouth à titre d’exemple), tout est dans le paraître, tout le monde veut se rapprocher de l’Occident !

Nous sommes venus ici pensant vivre et s’imprégner des traditions du Moyen-Orient mais à Beyrouth, il est très difficile de retrouver cela sauf, si nous nous éloignons des centres, si nous rencontrons des personnes qui peuvent nous présenter, aux bonnes personnes. Alors, nous pourrons voir le vrai Liban et ses traditions.

De plus, le Liban est incroyablement beau et a beaucoup à offrir. Vraiment, ce fut, une agréable surprise. Nous sommes venus ici sans faire aucune recherche sur le pays, nous sommes venus le découvrir et quand nous avons vu vus qu’il y avait tant de verdures, de montagnes, de rivières et de beaux endroits, nous étions émerveillés !

Une fois encore, nous pensions que le Moyen-Orient se résumait principalement au désert et aux chameaux…

L’expérience de rencontrer de nouvelles personnes (pas seulement des locaux mais aussi des colocataires) fut incroyable. Les gens sont extrêmement gentils et généreux, désireux d’aider, même lorsqu’on ne parle pas la même langue, on arrive toujours à communiquer. Nous avons découvert que lorsqu’on veut, on peut. On peut communiquer avec tout le monde, de partout et à propos de tout. Nous avons eu de nombreuses situations cocasses où aucun des acteurs ne parlaient la langue de l’autre, et malgré tout, nous sommes parvenus à nous comprendre. Cela montre beaucoup du caractère d’un peuple ! Mais ça, c’est une autre histoire…


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